Lucien Durand : le nouveau visage présidentiel des Horbotteux
Lucien Durand, 28 ans, succède à Monsieur Clog en tant que président des Horbotteux. Co-gérant d’une menuiserie locale, chanteur et guitariste dans le groupe « Les Dead Cats », Lucien apporte une nouvelle impulsion à cette troupe qui lui est chère. Véritable enfant de la troupe, il a grandi dans l’univers des Horbotteux : son grand-père, Gérard Durand, était metteur en scène, et ses parents, acteurs, lui ont transmis cette passion dès son plus jeune âge.
Bien qu’officiellement membre depuis 10 ans, l’âge minimum requis pour obtenir une licence, Lucien fait partie de la troupe depuis 20 ans. Ses premiers pas sur scène en tant qu’enfant marquent le début d’un lien inébranlable avec les Horbotteux. Aujourd’hui, il prend la relève avec la volonté de continuer à faire vivre la troupe.
Lucien en quelques mots : son portrait chinois
- Pièce de théâtre préférée : 1, 2, 3 Sardine
- Groupe de musique préféré : In Flames
- Film préféré : The Dirt
- Si vous étiez…
- Un instrument : Une guitare
- Un animal : Un cerf
- Une couleur : Noire
Entretien avec un passionné
Pour mieux connaître les Horbotteux et leur nouveau président, voici l’interview que j’ai réalisée avec Lucien. Découvrez les ambitions et les coulisses de la troupe.
1. Pouvez-vous nous raconter l’histoire de la Troupe des Horbotteux ? Comment et quand a-t-elle été créée ?
L’association théâtrale de Lalaye-Charbes, « Les Horbotteux », a vu le jour en 1977 sous l’impulsion du Père Holveck. Auparavant, c’était le conseil de fabrique qui gérait la mise en œuvre des pièces de théâtre avec la participation des membres de la chorale de Lalaye.
La signification du nom « Horbotteux » correspond au terme en patois welche désignant les gens de Charbes : « Horb ».
Que de chemin parcouru depuis cette naissance, il y a 48 ans ! Pas moins de 35 pièces ont été mises en scène, d’abord au Cercle de Fouchy, puis à la salle polyvalente de Lalaye, qui vient tout juste d’être entièrement rénovée pour notre plus grand plaisir.
En 48 ans d’existence, seulement 7 présidents se sont succédé : André Wandoch, Jacky Deybre, Dominique Schwab, Jean-Louis Masson, Sylvain Schmitt, Manu Clog, et aujourd’hui, Lucien Durand.
En 2000, avec la pièce Léon, notre troupe a été récompensée lors de la cérémonie des Cèdres d’Or.
On peut dire que notre association est profondément familiale et se transmet de génération en génération. En effet, pour la majorité d’entre nous, nos parents ou même nos grands-parents en faisaient partie, ou en font encore partie aujourd’hui.
2. Après quatre ans d'absence, qu’est-ce qui a changé dans votre manière de fonctionner ?
Nous nous sommes réorganisés au sein de l’association et avons lancé une nouvelle manifestation annuelle pendant cette absence sur les planches : une randonnée ludique sous forme de chasse aux indices, qui a été très appréciée par les randonneurs motivés.
Il y aura une nouvelle édition cette année.
3. Pourquoi avez-vous choisi la pièce 1, 2, 3 Sardines cette année ? Que raconte-t-elle ?
Cette année, c’est la pièce 1, 2, 3 Sardines qui est ressortie gagnante de notre sélection, car elle était la plus adaptée, tant au nombre d’acteurs et d’actrices disponibles qu’à l’histoire et aux situations qu’elle raconte.
C’est la pièce qui nous a le plus séduits.
Cette pièce, écrite par Sylvie Audcoeur, David Basant et Olivier Yéni, raconte l’histoire suivante :
« Ce soir-là, Vincent Bertin, PDG de Nature et Littoral.com, est sur le point de boucler son premier tour de table en vue d’une prochaine introduction en bourse, mais un de ses gros investisseurs le lâche… De son côté, Nathalie, sa femme, est au bord de l’explosion, entre une jeune fille au pair dépressive (belle-fille du principal investisseur), des enfants insupportables et un mari totalement absent !
Se greffent alors Antoine, le meilleur ami, venu la bouche en cœur pour la soirée foot, et Charles De Laslande, super stressé, qui veut à tout prix épouser la sœur de Nathalie… »
4. Comment se passent les répétitions ? Ont-elles commencé il y a longtemps ?
Les répétitions se passent très bien, nous avançons à un rythme plutôt soutenu.
Nous avons commencé les répétitions début décembre, chez les uns et les autres, en travaillant uniquement le texte et en attendant la fin des travaux à la salle.
Nous avons pu accéder à la salle de Lalaye depuis le tout début de l’année, et nous travaillons actuellement à raison de trois répétitions par semaine.
Les rires sont déjà bien présents en répétition, ce qui nous encourage encore plus à préparer ce spectacle.
5. Combien de personnes composent la troupe aujourd'hui, et quels sont leurs rôles principaux ?
Aujourd’hui, la troupe compte 18 membres, chacun ayant un rôle important, à savoir :
- Des acteurs/actrices,
- Un metteur en scène,
- Une secrétaire,
- Des personnes en charge des décors et des accessoires,
- Des maquilleuses et coiffeuses,
- Des personnes en charge de la gestion du bar,
- Des personnes en charge des entrées et de l’accueil du public,
- Des souffleuses,
- Une couturière,
- Une designer graphique pour les affiches, notamment,
- Une trésorière,
- …
6. Quelle est la partie la plus difficile dans la préparation d’une pièce ? Et au contraire, celle que vous trouvez la plus simple ou agréable ?
La partie la plus difficile dans la préparation d’une pièce est l’apprentissage du texte (pour ma part).
Il faut apprendre un certain nombre de répliques par cœur. Selon le rôle, cela peut aller de 1 à 500 ou 600 répliques.
Heureusement pour nous, cette année, la répartition est plutôt équitable, et elle reste entre 120 et 290 répliques par acteur.
À l’inverse, la tâche la plus agréable et simple, en ce qui me concerne, est la mise en scène. C’est une activité plutôt plaisante où l’on crée des situations qui mènent aux rires grâce à des mimiques, des gestes, des phrases dites d’une certaine manière. On voit des évolutions à chaque répétition.
Nous aimons aussi beaucoup travailler et bricoler nos décors pour entendre le « waouh » du public à l’ouverture du rideau.
Le « waouh » et les rires du public sont notre plus grande satisfaction.
7. Avec la rénovation de la salle polyvalente, qu’est-ce que ces nouvelles infrastructures changent pour vos spectacles et vos répétitions ?
Nous avons dû adapter notre période habituelle pour cette année en raison de la date de livraison de la salle polyvalente (qui a pu être respectée selon le calendrier des travaux annoncé par la mairie de Lalaye).
En effet, habituellement, nous préparions notre spectacle de fin septembre à fin janvier pour nous produire à la fin du mois de janvier et tout au long du mois de février.
Cette année, nous avons dû décaler et condenser tout cela. C’est pourquoi nous avons pu commencer les répétitions réellement sur scène à partir du début de l’année pour nous produire du 22 février jusqu’au 15 mars.
La salle est à présent toute neuve, la scène est toute neuve et n’est plus placée comme avant. Cela nous permet de nous réinventer complètement dans l’organisation qui nous était habituelle jusqu’à présent.
Nous sommes également en train de fabriquer de tout nouveaux décors complètement démontables, qui demandent un peu de travail en amont, mais qui seront démontés entre chaque saison.
Donc, pour cette année de reprise, tout sera neuf pour nous : la salle, les décors, le bar, l’emplacement des projecteurs, la scène, les chaises, etc.
8. Comment choisissez-vous la pièce de théâtre que vous jouez chaque saison ?
Pour le choix d’une pièce, nous commençons toujours par recenser le nombre d’acteurs et d’actrices disponibles et motivés pour la saison à venir (car c’est un engagement très chronophage et un challenge important).
En fonction de ce résultat, nous présélectionnons au moins 8 à 10 pièces qui nous semblent intéressantes et surtout drôles. Plusieurs acteurs lisent ces pièces et en donnent leur avis. Ensuite, à l’issue de ces lectures, nous sélectionnons la pièce qui recueille le plus d’avis positifs.
Enfin, nous procédons à une première « lecture » (première répétition autour d’une table) avec l’ensemble des acteurs et leurs potentiels rôles, pour valider ce choix avec certitude et obtenir l’accord de tous.
9. Avez-vous des rituels ou des traditions que vous respectez avant de monter sur scène ?
Nous respectons toujours certaines traditions du théâtre en général avant de monter sur scène :
- Pour commencer, les trois coups qui annoncent le début de la pièce.
- Nous essayons également, autant que possible, de ne rien mettre de vert sur scène (d’après les superstitions, cela ne porte pas chance).
Pour les rituels propres aux Horbotteux (comme à d’autres troupes, certainement) :
- Nous avons toujours la même musique avant le démarrage du discours d’accueil.
- Notre metteur en scène nous fait un dernier briefing d’encouragement avant de monter.
- Les acteurs essaient de ne pas se montrer à la vue du public avant le début de la pièce.
- Nous clôturons toujours la pièce avec « La marche des Horbotteux ».
10. Pour terminer, que diriez-vous à ceux qui hésitent encore à réserver leur place ?
Je dirais que nous sommes plus qu’impatients de remonter sur les planches devant notre public.
Nous attendons cela depuis 4 ans à présent. Tout ça nous a manqué énormément.
C’est pourquoi nous préparons cette pièce avec une motivation et une envie ENORMES, particulièrement cette année.
Nous avons hâte de partager tout ça avec ceux qui hésitent encore et aussi avec ceux qui n’ont pas hésité.
Certaines dates approchent déjà de la mention « complet », alors n’attendez plus et appelez dès que possible Jocelyne au 06 86 01 47 26 pour réserver votre soirée.
Pour conclure
Nous remercions Lucien Durand et toute l’équipe des Horbotteux d’avoir pris le temps de partager leur passion et leur engagement pour le théâtre. Ne manquez pas cette occasion de vivre un moment de convivialité et de rires en leur compagnie. Réservez vos places sans plus attendre pour cette nouvelle pièce qui promet d’être mémorable !